Nouveau courrier du Comité Citoyen rue d’Agon au maire d’Agon-Coutainville qui avait déjà été alerté et qui avait répondu – Voir les échanges précédents :
La nouvelle lettre :
Comité Citoyen Rue d’Agon 26/08/2021
Suite à votre réponse datée du 10 août, nous avons examiné attentivement les éléments fournis par vos services. Nous vous reconnaissons tout à fait le mérite d’avoir initié les premières démarches visant à réduire la vitesse Rue d’Agon. Les chicanes en plastique, provisoires, sont utiles (en attendant une construction plus définitive). Les panneaux indiquant la limitation à 30 km/h aussi. Cependant, nous n’avions pas compris que l’installation d’un radar pédagogique était suspendue aux résultats fournis par la borne de comptage.
« Au sujet de la vitesse elle même, nous ne vous cacherons pas notre perplexité »
Les données chiffrées récoltées par cet appareil sont intéressantes, notamment en ce qui concerne la fréquence des véhicules et le sens de la circulation. Environ 6 véhicules sur 7 empruntent cette voie dans le sens Ouest-Est (du centre vers la D44) : il serait donc judicieux d’intervenir plus tôt pour dévier le flux depuis le front de mer vers la D44. Comme nous le soupçonnions, c’est le retour de plage qui pose problème, surtout pendant les vacances d’été, les week-ends de beaux jours ou encore les grandes marées.
Au sujet de la vitesse elle-même, nous ne vous cacherons pas notre perplexité. Pourquoi mettre en place un dispositif sophistiqué destiné à constater d’éventuels excès de vitesse là où ces mêmes excès sont rendus presque impossibles par un obstacle matériel ? Les deux fils de la borne de comptage (qui servent à enregistrer la vitesse) étaient situés à 4 mètres en amont de la chicane positionnée rue du Pont (devant la Maison aux Lions). Nos photos ci-jointes en sont la preuve. Il est évident qu’aucun conducteur sain d’esprit n’envisagerait d’entamer cette chicane sans ralentir, puisque la rue se prolonge en descendant en un virage d’où peuvent surgir d’autres véhicules. De même qu’il est évident, dans l’autre sens, qu’aucun conducteur raisonnable ne songerait à accélérer à l’intérieur de la chicane, puisque sa configuration impose de modérer la vitesse -les véhicules ne sont pas prioritaires dans le sens de la montée (Est-Ouest). Enfin, les véhicules ne peuvent pas s’y croiser (c’est tout l’intérêt de ces chicanes) si bien que ceux qui montent sont tenus d’être à l’arrêt complet face à ceux qui descendent. Voilà comment s’explique le fait que la vitesse retenue est parfois inférieure à 30 km/h.
Bref, si la borne de comptage est un moyen pertinent pour enregistrer fréquence et sens de circulation, il est néanmoins parfaitement absurde tel qu’il est positionné pour rendre compte des excès de vitesse. Toutes les données chiffrées puis commentées relatives à la vitesse, et à partir desquelles vous tirez des conclusions, nous paraissent franchement biaisées du fait d’un dispositif qui modifie artificiellement le comportement des conducteurs. A quoi bon cette haute technicité, si elle n’est pas mobilisée à bon escient ? Pourquoi ne pas avoir maintenu la position de la borne à l’endroit initialement indiqué par vos services, à savoir sur le faux plat de la rue de la rue d’Agon, là où nous constatons physiquement et quotidiennement les excès de vitesse les plus flagrants ?
« Comprendre de quelle logique elle procède ».
Nous ne comprenons pas cette décision, et si elle ne relève pas de l’erreur, nous voudrions comprendre de quelle logique elle procède. Encore une fois, si le but est de vérifier objectivement la vitesse réelle, à quoi bon ce dispositif qui a pour effet d’enregistrer la vitesse là où elle est la plus réduite possible ? Nous souhaiterions avoir des éclaircissements sur ce point précis, et nous insistons pour suggérer que la borne de comptage soit positionnée là où les résultats qu’elle pourra fournir seront significatifs.
Nous nous tenons à votre disposition pour une rencontre prochaine, afin de travailler avec vous à la sécurité et à la sérénité de tous, en échangeant de façon transparente et constructive.
Veuillez agréer l’expression de nos salutations distinguées.
Pierre-Yves Leneveu
Jean-Marie Aubert
Martine Chardin
Cédric Gabet
Vincent Motin