Un conseil municipal pour le moins animé qui a duré deux bonnes heures durant lesquelles les échanges ont parfois été très vifs ! 16 conseillers étaient présents, et 15 personnes dans le public y ont assisté.
A l’ordre du jour, deux sujets clés pour la commune :
➡ Les validations des comptes 2023. Les votes du budget 2024.
➡ Les subventions accordées aux associations.
Le maire – qui venait de perdre pourtant son adjoint aux finances qui ne sera pas remplacé- s’est félicité de la bonne tenue des comptes 2023 qui se soldent avec un excédent de fonctionnement de 421 815, 85 euros à reporter en 2024.
Philippe Wlasniak, très inspiré, remonté et en grande forme, s’est étonné du manque d’informations partagées par la majorité concernant les documents transmis : une feuille A4 composée de tableaux livrés tels quels sans aucunes grandes explications… Comme il l’avait déjà demandé l’an dernier, il a regretté ne pas avoir d’indications supplémentaires et éclairantes sur les grandes lignes des comptes, des résultats 2023 : pourquoi manque-t-il 1,16 million de subventions ? Pourquoi 702 000 euros de travaux qui avaient été budgétés n’ont-ils pas été réalisés ni justifiés. « Ce n’est pas rien, c’est un quart des sommes votées »
« Il manque les éléments de langage »
Isabelle Bouyer-Maupas a abondé dans son sens : « il manque les éléments de langage ». Un point de vue partagé aussi par Didier Cavellec. L’opposition, faute de visibilité suffisante sur les budgets présentés a voté contre – Philippe Wlasniak- et l’équipe de Cap 2020-2026, s’est, elle, abstenue.
Philippe Wlasniak relance le budget participatif
Philippe Wlasniak, une nouvelle fois a regretté l’absence d’un budget participatif. « Il faut écouter les gens. Il y a des bonnes idées et du bons sens ! » Le maire a indiqué qu’une somme de 15 000 euros – non utilisée en 2023 donc- serait réattribuée en 2024, Eglantine Le Thimonnier, en charge de ce dossier ayant indiqué qu’elle allait mettre en place dans quelques semaines ce dispositif. Enfin…
Un nouveau triste show d’Hubert Guillotte
Didier Cavellec a demandé à Hubert Guillotte des explications sur les travaux programmés pour 2024, les éléments n’ayant jamais été communiqués à la commission à laquelle il participe. Et là, on a assisté à un grand moment. Hubert Guillotte a cité tous les chantiers sur lesquels il travaillait pour l’année à venir, seuls les adjoints étant visiblement au courant. En gros, son message a été : « voici ce que je fais et ce que vous allez découvrir.» Quel sens de la communication, quelle arrogance ! Quel mépris pour les membres de sa commission voiries. « Si c’est cela, je vais démissionner de cette commission », a menacé Didier Cavellec. Réponse très diplomate de Hubert Guillotte : « rien ne vous en empêche » Et le maire de calmer les esprits comme il l’a pu…
➡ A noter que l’actualisation des bases fiscales pour l’exercice 2024 prévoit une augmentation de 3,90 %, ce qui entrainera une augmentation des recettes fiscales, sans modification des taux.
➡ Autre moment fort du conseil : les votes des subventions accordées aux associations. Eglantine Le Thimonnier a indiqué que 40 dossiers avaient été reçus et deux sont arrivés hors délais pour être traités. Elle a rappelé que ce budget tient compte de 7 conventions actées. Elle s’est félicitée de voir les budgets passer de 15 000 à 45 000 euros pour les autres associations en trois ans. Isabelle Bouyer-Maupas a souligné que les remarques, souhaits, relayés en commission avaient été pris en compte – notamment un réajustement de 2 000 euros au profit de la Jeune France pour obtenir une équité avec le TCC – Pauline Lainé a, alors, demandé si le critère d’éco-responsabilité était pris en compte dans ces attributions comme c’est le cas à la CMB, notamment. « Non », a reconnu Eglantine Le Thimonnier. Sans le nommer, Pauline Lainé a alors descendu un événement qui a eu lieu le week-end dernier à Agon-Coutainville. « Elle a parlé de honte pour la commune », face aux nuisances sonores, à la pollution et aux consommations de carburant d’un autre temps». Jean-Marc Poisson, son voisin de conseil, dont on connait la passion pour les sports mécaniques a failli s’étrangler. L’échange entre les deux conseillers de la majorité restera un grand moment de ce conseil. On a -beaucoup- souri quand Christian Dutertre, a imaginé, que cet événement pourrait se disputer dans un avenir proche sur des véhicules électriques. Philippe Wlasniak a rétorqué avec humour : « on va changer le lieu de la compétition. Il y a aura bientôt toutes les bornes électriques qu’il faut au Passous… »
➡ Le Passous, tiens parlons en ! La question du projet d’aménagement très controversé n’était pas à l’ordre du jour mais seul le renouvellement d’une partie de l’éclairage public de ce secteur l’était – Le conseil devait se prononcer pour aider à obtenir une subvention de 102 000 euros pour neuf mats- Jean Lemesle a provoqué Philippe Wlasniak dont il a estimé qu’il ne l’avait pas épargné pendant la dernière réunion publique en affirmant « que les impôts ne seraient pas augmentés avec ces travaux. Le sang de Philippe Wlasniak n’a fait qu’un tour : « entre un budget présenté à 500 000 euros et 1 millions d’euros, il y a une différence ». Il a été sur le point de quitter le conseil… Le même Jean Lemesle a indiqué qu’une réunion de concertation serait organisée avec les commerçants cette semaine pour essayer de trouver des solutions. Concernant l’éclairage, Hubert Guillotte a indiqué que la commune avait réduit à ce niveau de 40% sa consommation. « L’éclairage a bien été diminué aussi, a remarqué Delphine Coutanceau. Ce n’est pas facile de circuler de nuit en vélo ». Hubert Guillotte a alors admis :« Oui on pourrait revoir certains horaire à certains lieux ». Et puisqu’on en était aux aveux, on retiendra ceux de Jean Lemesle qui était interrogé par Didier Cavellec sur l’état d’avancement de la Place du Général de Gaulle toujours en chantier avant la saison : « oui, on a eu des problèmes avec les matériaux non adaptés. Nous devons revoir de nombreux points.» Ca promet…
Une borne de la liberté à la mémoire de nos jeunes héros
➡ Une subvention a été votée à l’unanimité pour l’installation d’une borne de La liberté à la mémoire de 32 jeunes Agonais-Coutainvillais qui se sont engagés dans la 2ème DB, et ont largement participé à la libération, à la demande de la Fondation Leclerc. Isabelle Bouyer-Maupas qui s’est investie pour cette initiative a indiqué que la commune allait figurer dans le guide Michelin qui retrace les Voies de la Liberté. Un QR code permettra de plonger dans un musée virtuel. Reste à trouver l’emplacement de cette borne qui pourrait être posée avant les cérémonies du 80 eme anniversaire du débarquement.
Des questions publiques animées.
La traditionnelle séance des questions posées par le public a été particulièrement animée, elle aussi :
➡ « Faut-il réaménager la place centrale du Passous avant de refaire certaines voiries bien dégradées où des risques d’accident sont réels ? « , a demandé un habitant.
➡ Plusieurs habitants de la Résidence des Pins, très mobilisés, ont déploré que la commune n’entretienne pas leur voirie très endommagée. Là encore les échanges ont été vifs entre eux, Jean Lemesle et Hubert Guillotte. Les premiers estimant que cet entretien était du ressort de la municipalité, les élus, mettant, eux, en avant, le côté privé de ce dossier dont Béatrice Rihouey a reconnu qu’il trainait en longueur depuis des années.
➡ Enfin signalons l’intervention très émouvante d’une jeune maman, commerçante au Passous qui a mis en garde Jean Lemesle et le maire « Jean Lemesle et le maire contre l’héritage qu’ils voulaient laisser au Passous. »