Ambiance animée ce soir au conseil municipal en la présence d’une quinzaine de spectateurs à l’Espace Culturel.
Le maire a ouvert la séance en revenant sur une de mes questions écrites sur le littoral que j’avais envoyée pour le précédent conseil. – Vraiment curieux du reste comme procédé alors qu’il convoque un conseil extraordinaire- Il a précisé -en semblant même soulagé d’avoir passé la « patate chaude » que le Président de la CMB, Jacky Bidot s’occupait désormais du dossier – ENFIN !!!-. Il faudra, cependant que nos élus se mettent d’accord entre eux. Le député Stéphane Travert insistant maintenant à plusieurs reprises pour que ce dossier soit une compétence départementale… Je persiste et signe : Agon-Coutainville, ses élus et ses acteurs économiques doivent s’impliquer avec force et eux, les premiers.
Place ensuite au dossier du jour qui a nécessité cette séance extraordinaire. Le vote du premier volet de ce qu’il est convenu d’appeler « le projet Phytolab-Artelia » . Ce projet pouvant faire l’objet d’une subvention importante du Département – 403 000 euros-, le maire a présenté le projet qui concerne la rénovation de la place du Général de Gaulle et le promenoir (Le département ayant demandé d’activer ces deux volets pour consolider, et c’est une très bonne chose, le rôle phare d’Agon-Coutainville comme station balnéaire de la Manche). Le projet de l’aménagement de la place principale d’Agon-Coutainville – qui s’élève à plus de 500 000 euros- a fait l’unanimité. Il faut toutefois noter que la partie éclairage n’a pas été budgétée et que l’addition sera plus lourde à l’arrivée très certainement…
En revanche, le projet du promenoir a vivement été critiqué par l’opposition. Pourquoi ce projet ne concerne-t-il pas tout le promenoir ? (Il s’arrêtera au Passous !!!) Le promenoir n’est qu’UN aujourd’hui et il doit le rester ! Pourquoi le diviser alors que cela n’a aucun sens ? D’autant que le maire – et il a pris une lourde responsabilité ce jour- a affirmé que la finalité première de ce projet était de restaurer et de consolider le promenoir alors qu’il avait été présenté, jusqu’à présent, comme un projet d’embellissement. Du moins c’est ce qui ressortait des présentations. Aucun montant de la sorte n’apparaissant clairement dans le document public transmis. Pourquoi là encore, protéger une partie du front de mer d’Agon-Coutainville et pas la totalité ? Autre point qui a fait débat – et qui le fera- : l’éclairage ! Il a été déclaré obsolète et sa rénovation apparait bien dans le dossier avec de très jolies bornes basses d’éclairage mais cet investissement ne figure pas dans les colonnes du million budgété ! On a du reste appris que le cabinet Phytolab était partisan de le supprimer ! Une nouvelle fois pourquoi ne plus avoir le même éclairage sur le promenoir ? « Phytolab vend du rêve » a admis Dutertre. Oui mais pourquoi diffuser des croquis d’aménagements qui ne sont pas possibles ? Dans un dossier, il est certain que les aménagements prévus sur les deux petits terrains en hauteur à proximité de La Plancha font rêver ! Mais seules les installations sportives sur la digue pourront être réalisées ! Il faudrait obtenir l’accord des propriétaires de ces terrains sous baux emphytéotiques ! « Cela ne sera sans doute réalisable que dans 25 ans », a reconnu le maire. Même constat pour la végétalisation de ce promenoir qui ne portera que sur une infime portion. Sur le papier, Phytolab s’est bien fait plaisir Mais à l’arrivée, ca fait cher, très cher ! Un million d’euros ! Sans compter les conditions climatiques qui mettront à rude(s) épreuve(s) certaines installations très rapidement.
Il faut, bien sûr, réaménager ce promenoir mais doit-il l’être à ce prix ? Avec ce projet ? Nous avons été plusieurs – Jean-Marc Julien, Delphine Lebreton et Didier Cavellec- à trouver que le coût de ce dossier était exorbitant par rapport à la promesse annoncée. Nous pensons aussi que d’autres chantiers prioritaires méritaient d’être lancées.
Oui, mais il a fallu voter, et vite, pour obtenir cette subvention départementale. J’ai proposé de retravailler le dossier et d’obtenir un délais de la part du Département. Le maire m’a ri au nez. Dans le privé, quand une copie n’est pas bonne, on la retravaille. Pourquoi n’en serait-il pas de même dans le public surtout lorsqu’il s’agit d’argent public ? Accepter l’idée que cette subvention du Département est très utile, mais que le projet mérite d’être encore repensé et amélioré ?
Nous avons demandé au maire de dissocier les deux dossiers – celui de la Place du Général de Gaulle et celui du promenoir pour voter séparément ce qui aurait permis de valider l’aménagement de la Place du général de Gaulle et de se donner le temps de revoir le dossier du promenoir. – Le refus a été ferme. Hubert Guillotte a soulevé et bien insisté sur les mauvaises surprises que l’on pouvait découvrir lors de cette rénovation du promenoir… Là encore, nous ne sommes pas au bout de quelques rallonges…
4 élus de Cap 2020 ont voté contre ce projet. Isabelle Bouyer-Maupas l’ayant validé.
Ce soir, le maire a bien précisé que nous votions pour un avant-projet. Celui du promenoir qui a été validé pour un budget d’un million d’euros suscitera de nombreuses réactions et nécessitera de nombreux réajustements. Quel dommage de ne pas penser ce promenoir dans sa totalité – alors que les deux extrémités d’Agon-Coutainville sont attaquées et menacées- et de créer une séparation entre le Passous et le Centre…